La sauge : l’herbe aromatique d’août
Produits de saison - 11 juil. 25
Même s’il est possible de cueillir la sauge toute l’année, sa pleine saison s’étend d’avril à octobre. C’est une herbe aromatique parfaite à introduire dans les plats de pâtes, les rôtis et les légumes grillés. Particulièrement appréciée sur les viandes blanches, comme le veau ou le porc, la feuille de sauge s’emploie fraîche ou séchée. La cuisine italienne ne saurait se passer de ce condiment employé depuis l’Antiquité. Fraîche ou séchée, elle donne de la profondeur à vos recettes.
La sauge officinale (salvia officinalis) est un sous-arbrisseau de la famille des lamiacées, souvent cultivé dans les jardins comme plante condimentaire et officinale ou, plus simplement pour la beauté de son feuillage et de ses fleurs. On l’appelle aussi herbe sacrée ou thé d’Europe (à ne pas confondre avec le thé effectivement cultivé en Europe).
Les caractéristiques de la sauge
Commune en Europe, plus spécialement dans les régions méridionales, elle est cependant rare à l’état sauvage.
C’est une plante très ramifiée, aux tiges de section carrée, à la base lignifiée. Les feuilles pétiolées sont vert pâle, veloutées, oblongues. Les fleurs, sur des hampes florales érigées, sont regroupées en petits glomérules.
La racine de la sauge est brunâtre et fibreuse. La tige mesure de 20 à 30 centimètres et est très rameuse. Les feuilles, opposées, elliptiques, inférieures pétiolées, rugueuses, à bord dentelé, réticulées, molles, à dessus blanchâtre, persistent l’hiver grâce à leur revêtement de poils laineux qui les protège.
Les fleurs, en général bleues ou parfois roses, apparaissent de mai à août. Elles sont plutôt grandes, groupées à la base des feuilles supérieures. L’ensemble forme de grands épis.
La sauge dans l’histoire
Salvia vient du latin salvare qui signifie sauver, guérir ; c’est l’une des plantes sacrées des anciens. Les Romains la récoltaient avec un cérémonial spécial, sans l’intervention d’outils de fer (dont on pense qu’ils seraient incompatibles avec la sauge), “en tunique blanche, les pieds nus et bien lavés”, après avoir sacrifié au préalable avec du pain et du vin. Ses effets dus à son huile essentielle et la présence d’un œstrogène avaient déjà été observés aussi bien par les Romains que les Égyptiens. Pendant tout le Moyen Âge, elle reste une plante primordiale et entre dans de très nombreuses préparations : eau d’arquebuse, eau céleste, eau impériale, etc. Comme celle du cerfeuil, sa culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin VIIIe-début IXe siècle).
Les bienfaits de la sauge
Un dicton affirme que :
“Qui a de la sauge dans son jardin,
n’a pas besoin de médecin.”
La pharmacopée moderne l’utilise encore.
Reconnue comme un bon antisudorifique, la sauge permettrait d’éviter l’excès de sudation, parmi les symptômes fréquents de la ménopause. L’extrait de sauge commune par voie orale pendant 4 semaines améliorerait certains des symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur (en en diminuant la fréquence et la sévérité), les sueurs nocturnes et les troubles du sommeil.
La sauge officinale favoriserait la digestion et le transit grâce à ses qualités toniques. Elle contribuerait à stimuler les fonctions du foie et de l’estomac, calmerait les nausées et les vomissements. Les Grecs lui reconnaissaient les propriétés digestives et anti-infectieuses.
La sauge a été utilisée par diverses cultures pour le blanchiment des dents. Une étude de 2021 a comparé l’effet de blanchiment des dents de plusieurs végétaux à ceux de dentifrices blanchissants conventionnels (à un et six mois de temps). Selon cette étude, le dentifrice à base de sauge s’est montré le plus efficace sur l’émail dentaire en comparaison du dentifrice conventionnel.
Attention ! La sauge officinale renferme de la thuyone, substance abortive et neurotoxique : il est donc conseillé de prendre l’avis d’un médecin ou d’un professionnel de santé avant toute cure (ne pas dépasser une cure au-delà de quinze jours). La sauge officinale est contre-indiquée aux femmes enceintes ainsi qu’aux personnes souffrant d’épilepsie. De même, consultez un médecin en cas de traitement médicamenteux ou de prise d’anticoagulants.
Conserver la sauge
Pour sécher la sauge coupée, disposez les feuilles sur du papier journal et laissez-les sécher une dizaine de jours, entre 21 et 27 degrés. Conservez-les ensuite dans un récipient hermétique, à l’abri de la lumière. Toutes les propriétés de la sauge sont ainsi préservées pendant un an maximum.
Au four, préchauffez-le à 50° (chaleur statique), disposez les feuilles sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, en une seule couche. Faites chauffer de 2 à 3 heures, en surveillant régulièrement.La sauge, à faible teneur en eau, se prête mal à la congélation. Néanmoins, les feuilles finement ciselées peuvent être installées dans des bacs à glaçons remplis d’eau au congélateur : elles garderont ainsi toute leur saveur.
Enveloppée dans un essuie-tout humide, vous gardez les feuilles de sauge 2 ou 3 jours au maximum au réfrigérateur. Après, elles noircissent.
Le bouquet de sauge se conserve jusqu’à une semaine dans un verre d’eau comme des fleurs fraîches.En pot, dès les grands froids, il faudra l’emmailloter et protéger aussi la plante avec du voile d’hivernage.
La sauge dans l’alimentation
Les feuilles sont employées comme herbes et aromates de cuisine, tout particulièrement dans les marinades et dans l’assaisonnement du gibier.
Les fleurs sont utilisées dans l’industrie alimentaire pour la confection de confitures.
Il existe une recette d’eau de sauge originaire des Alpes-de-Haute-Provence (macération des fleurs dans l’alcool).
Au Moyen Âge, on préparait un vin aromatisé à la sauge.
La sauge donne son nom, son goût et ses jolies marbrures vertes au fromage anglais Sage Derby.
C’est une plante quotidiennement utilisée au Moyen-Orient, elle y sert à parfumer le thé et accompagne de nombreux plats, en particulier ceux à base de viande.
[Sources : fr.wikipedia.org ; onatera.com/fr ; swissmilk.ch/fr ; rustica.fr ; cuisine.journaldesfemmes.fr ; www.noovomoi.ca]
La sauge chez Mariatotal
• Soupe de poivrons et beignets à la sauge L’influence de l’Europe de l’Est ne laisse planer aucun doute dans cette recette du sud de l’Autriche, à l’est de la Carinthie et au nord de la Slovénie.
• Fusilli au veau, orange, sauge et safran Avec de la noix de veau, des pâtes, avec une sauce subtile à l’orange et à la sauge, une touche de safran, voici un plat complet convivial.
• Saltimbocca alla romana Un grand classique de la cuisine romaine qui ne saurait se passer de sauge fraîche.
• Gâteau d’escalopes à la sauge L’idée vient d’une vieille coupure de journal, mais adaptée à des grillades de porc, très goûteuses. J’ai ajouté du jambon pour enrober l’assemblage et habillé les couches successives, en plus des herbes, d’une farce à la mie de pain pour mieux faire tenir le tout ensemble.
• Rôti de porc à la sauge en croûte de pain La sauge et les viandes blanches font toujours bon ménage. En croûte, les viandes ou les poissons emmagasinent un maximum de saveurs.
• Gnocchi de fonio à la sauge Un plat simple et réconfortant qui se cuisine à l’avance. Délicieux avec un beurre fondu à la sauge.
• Pommes à la sauge Un dessert tout simple et pourtant assez original.
Les fruits d’août
• La figue est un faux fruit : ses fleurs emprisonnées ne peuvent être fécondées sans intervention extérieure. On les classifie en figues vertes (ou blanches), les figues grises (ou rouges) et les figues noires (ou violettes).
• La framboise. Son nom serait issu de la déformation de “fraise des bois”. La pleine saison de la framboise s’étend de juillet à août. Fruit fragile et délicat, la framboise a un parfum exceptionnel, une saveur sucrée avec, parfois, une pointe d’acidité. Elle est très riche en minéraux (magnésium, calcium, fer) et antioxydants, et en vitamine C.
• Le melon n’est pas un fruit malgré son parfum sucré. Il appartient à la famille des cucurbitacées, comme la courgette ou le potiron. Sa pleine saison s’étend de juillet à septembre. Bon à savoir : il stimule la production de sérotonine, un neurotransmetteur responsable de l’apaisement.
• La mûre ou mûron (“meuron” en Suisse romande, en Savoie et dans les Hauts-de-France), est un fruit rouge (bien que noir à maturité) de la famille des rosacées, comme le framboisier. Sucrée, la mûre est un faux fruit car elle n’est pas issue du pistil de la fleur, mais formée de l’agrégation des carpelles modifiées et transformées en petites drupes (drupéoles). Pour une confiture sans pépins, passez les fruits à ébullition dans un moulin à légumes, grille fine.
• La myrtille est une baie bleu violacé à la saveur douce et légèrement sucrée, renfermant des composants au fort pouvoir antioxydant. Il faut distinguer les myrtilles (bleues et plutôt sucrées) des airelles (rouges et plutôt acidulées). Attention si vous cueillez des myrtilles sauvages à ne pas contracter une échinococcose alvéolaire due aux déjections de renards ou de chiens.
• La nectarine. Blanche, jaune ou sanguine, juteuse et sucrée, cette cousine du brugnon se consomme idéalement entre juin et septembre. C’est une variété de pêche, mais à peau lisse (qui ne nécessite pas d’épluchage). Son noyau se sépare facilement de sa chair (contrairement au brugnon). Elle est très riche en fibres et une forte teneur en vitamine C.
• La pastèque, fruit d’été par excellence, est gorgée d’eau à près de 95%. Elle est donc très désaltérante et très appréciée sous la chaleur. Très peu calorique, elle est particulièrement bonne broyée en jus.
• La pêche. Ce fruit à noyau, star de l’été, est arrivé de Chine en France en passant par la Perse. Le pêcher est cultivé depuis le VIe siècle. Préférez-vous les pêches à chair jaune, blanche (délicieusement acidulée) ou sanguine (la pêche de vigne) ? Ou en pêche Melba, inventée en 1899 par le cuisinier Auguste Escoffier ?
• La prune est un fruit à noyau (une drupe), à peau fine, voire transparente parfois, à chair sucrée et juteuse. Généralement sphérique, plus ou moins oblongue, sa couleur varie du jaune clair au violet foncé, avec souvent un voile blanchâtre (la pruine). Ce sont des paillettes de cire que le fruit produit pour se protéger des agressions extérieures, comme la chaleur.
Et aussi…
la poire d’été, la groseille…
Les légumes d’août
• L’aubergine. La pleine saison se situe de juin à septembre, mais la chaleur d’août la sublime. Préférez un légume de petit ou de moyen calibre : la chair de l’aubergine sera plus dense et la cuisson plus homogène.
• L’artichaut. Le Camus breton se déguste plutôt cuit à la vapeur, alors que Le Violet de Provence est excellent cru avec une pointe de vinaigrette.
• La betterave rouge. À déguster cuite, en bouillon (essayez le bortsch polonais), ou crue, émincée à la mandoline.
• Le brocoli est une variété de chou originaire de Sicile. Habituellement de couleur vert foncé à vert sauge, le brocoli peut aussi être blanc ou pourpre (violacé). On consomme les fleurs en boutons, ou tout juste fleuries, ainsi que les tiges encore tendres.
• La courgette est à choisir, de préférence, bio pour consommer sa peau. Comme l’aubergine, elle entre dans la ratatouille et de multiples potages et préparations. La courgette ronde fait partie des délicieux petits farcis niçois.
• Le fenouil, cru (émincé à la mandoline) ou cuit, fait son retour en cuisine dès le mois de mai. Originaire du bassin méditerranéen, ce légume s’est imposé en France avec son goût anisé qui convient très bien aux poissons.
• Les haricots verts. On trouve le haricot “filet”, fin, ou le “mange-tout”, charnu et gourmand, ou encore le “haricot beurre” (couleur jaune beurre), plus fondant. La France est le premier producteur européen avec 341.685 tonnes produites en 2019.
• Le maïs est en réalité à mi-chemin entre une céréale et un légume de part sa composition. À consommer en épi frais plutôt qu’en boite, c’est une source de phosphore et de magnésium.
• La tomate, star de l’été, c’est le légume-fruit le plus consommé de France (en légume), est sur les étals depuis mars, mais elle commence tout juste en juillet à montrer ses réelles qualités gustatives. Les tomates rouges sont les plus souvent utilisées, mais d’autres de couleurs différentes peuvent également égayer vos salades printanières et estivales.
Et aussi…
la blette, le céleri branche, le concombre, le fenouil, les petits pois, le radis…
… les poissons et fruits de mer à déguster en août
Les poissons de mer
- L’anchois
- Le bar
- La barbue
- Le cabillaud (mais préférez de février à mai)
- La cardine franche (mais préférez de mars à mai)
- Le carrelet ou la plie (mais préférez de janvier à mai)
- Le chinchard
- Le colin ou le merlu
- La dorade (mais préférez de janvier à mai et d’octobre à décembre)
- L’églefin ou aiglefin (mais préférez de janvier à mai et de septembre à décembre)
- Le flétan
- Le grenadier
- Le grondin rouge
- Le hareng (mais préférez novembre et décembre)
- La julienne
- Le lieu jaune ou noir (mais préférez février et mars)
- La limande-sole
- La lingue
- La lotte (mais préférez de février à mai)
- Le loup ou bar
- Le maigre
- Le maquereau
- Le merlan (préférez de janvier à mars)
- Le merlu ou colin
- La raie (mais préférez de janvier à juin et octobre)
- La roussette (mais préférez de septembre à décembre)
- Le saint-pierre
- Le sar
- La sardine
- Le saumon
- La sébaste
- La sole (mais préférez de février à avril)
- Le tacaud (mais préférez de janvier à mars)
- La tanche
- Le thon albacore et germon
- Le turbot (mais préférez de mars à juillet)
Les poissons d’eau douce
- L’anguille
- Le brochet
- Le gardon
- Le goujon
- L’omble-chevalier
- L’ombre commun
- Le sandre
- Le saumon de fontaine
- La truite
- La truite fario (saumonée)
Les crustacés
- L’araignée mâle et femelle
- La crevette rose
- L’étrille
- Le homard
- La langouste femelle
- La langoustine glacée
- Le tourteau
Les coquillages
- Les bulots
- Les clams
- Les moules de bouchot
- Les vernis