Le litchi de La Réunion, particulièrement juteux et parfumé, a obtenu le Label Rouge en 2012.

Le litchi : le fruit du mois de janvier

Produits de saison - 21 déc. 23

Le goût floral et la texture rafraîchissante du litchi en font un incontournable des repas de Nouvel An, auxquels il apporte une touche de fraîcheur. Ce fruit délicat est cultivé depuis plusieurs siècles en Chine, d’où il est originaire, et, depuis plus récemment, dans les territoires d’Outre-mer. La pleine saison du litchi s’ouvre en novembre et s’achève en janvier. Les marchands de primeurs en vendent donc à profusion autour des fêtes. Selon qu’ils sont acheminés par bateau ou par avion, bien sûr, le prix changera du simple au triple. Reconnaissons que de la fraîcheur du litchi cueilli mûr et transporté par avion émane une saveur d’une délicatesse acidulée sans pareille !

Le litchi est un fruit tropical qui ne pousse malheureusement pas en France métropolitaine. Si on tient compte de l’empreinte carbone des litchis pour avoir le plaisir de les savourer, ce n’est donc pas un fruit politiquement très correct. Néanmoins, on peut dire que plus de 7 000 tonnes de litchis sont produites en France puisque La Réunion, la Guadeloupe et la Guyane en sont les principales régions productrices, ainsi que Madagascar_[source : Agreste 2022],_ mais qui est indépendante depuis 1960.

Les litchis poussent sur l’arbre tropical litchi chinensis qui peut mesurer plus de quinze mètres. Ils se présentent sous forme de grappes que l’on casse ou coupe pendant la récolte. Les fruits sont ensuite détachés et protégés du soleil.
Attention à ne pas confondre le litchi avec le ramboutan, aussi surnommé “litchi chevelu” en raison des mèches frisées de sa coque. Le goût du ramboutan est plus proche du raisin, tandis que le litchi dégage des notes de rose.

Choisir et conserver le litchi

Pour une dégustation optimale, il faut bien choisir son fruit. L’écorce des litchis doit être dure et intacte, de préférence encore attaché à sa tige et d’une couleur dégradée du rosée au rouge, gage de fraîcheur. Évitez les litchis bruns, ce qui signifie qu’ils sont trop mûrs et donc qu’ils ne se conserveront plus assez longtemps.

À l’air ambiant, son écorce brunit au bout de deux jours. Dans le bac à légumes, le litchi peut se conserver jusqu’à quinze jours s’il n’a pas été décortiqué.
Il peut également être congelé, mais à la seule condition de retirer l’écorce et le noyau pour ne conserver que la chair blanche.

En médecine chinoise traditionnelle, le noyau du litchi est utilisé pour activer le foie et calmer la douleur. Les litchis font, par ailleurs, le plein de vitamines (notamment C et B) et de minéraux essentiels comme le potassium.

L’histoire du litchi

Les origines du litchi sont assez mystérieuses et les experts ne se mettent pas d’accord sur sa provenance précise. Certains pensent qu’il viendrait de la province chinoise de Guangdong, alors que d’autres sont convaincus qu’il est originaire de la province du Sichuan, aussi en Chine, mais ces deux provinces chinoises sont séparées de plus de 1 200 kilomètres.

En 1764, le litchi a été importé à la Réunion, puis à Madagascar. Ces deux îles de l’océan Indien sont désormais de grands producteurs de litchis.
Vous pouvez faire germer le noyau de litchi, comme celui de l’avocat. Sélectionnez de beaux noyaux, nettoyez-les et faites-les tremper deux jours dans de l’eau à température ambiante. Plantez-les alors dans du terreau humide, le côté arrondi vers le haut. Après un mois, voire quelques jours, apparaît une petite pousse.

Déguster le litchi

Le litchi se grignote simplement, mais peut aussi entrer dans la composition de nombreuses recettes. Sa chair mixée, par exemple, donne un jus délicieusement rafraîchissant.
Dans une salade de fruits ou dans un smoothie au petit déjeuner, le litchi se déguste aussi bien cru que cuit.
Essayez mes petites pâtes de litchi, extrêmement légères et fraîches.

Les autres fruits de janvier

Pour bien commencer l’année, faites le plein de vitamines et d’antioxydants ! Pour cela une alimentation de saison est essentielle pour aider le corps à se remettre des fêtes et attaquer la nouvelle année en pleine forme.

• La clémentine est le fruit du clémentinier, un arbre hybride issu du croisement entre un mandarinier et un oranger. En 1892, en visite au frère Clément, chef des pépinières de l’orphelinat agricole de Misserghin (près d’Oran, en Algérie) Louis Charles Trabut, botaniste et médecin français, remarque cette espèce hybride. Le succès de la clémentine est, sans conteste, dû à l’absence de pépins.

• La grenade, reconnaissable à sa couleur rouge vif et à ses graines pulpeuses, dites arilles, est un précieux allié santé, en tête de liste des antioxydants, et notamment le jus de grenade, dont la capacité antioxydante serait supérieure à celle du thé vert et du vin rouge. On en trouve dans le sud de la France. Elle est disponible sur les marchés d’octobre à mars.

• Le kaki (ou plaquemine ou figue caque), fruit du plaqueminier, est un fruit assez énergétique, source de fibres et possède des caroténoïdes, aux propriétés antioxydantes, d’où sa belle couleur. Il contient du fer, mais peu de sodium. Il est particulièrement savoureux presque trop mûr, à manger à la petite cuiller.

• Le kiwi, récemment arrivé en France, est le champion de la vitamine C : 2 kiwis couvrent 100% des besoins quotidiens en vitamine C chez l’adulte. Originaire de Chine, le kiwi est arrivé en France, dans l’Adour, en passant par les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Le kiwi doit être cueilli le plus tard possible à la fin de l’automne, si possible avant ou juste après la première gelée pas trop sévère.

• La mandarine répond aux mêmes utilisations que l’orange, mais sa chair, sucrée et parfumée, est l’une des moins acides parmi les agrumes. Elle a néanmoins de nombreux pépins.

• La poire, d’automne / hiver , comme la Conférence ou la Comice, concentre de précieux antioxydants dans sa pelure. Privilégiez les poires biologiques car les pesticides se concentrent dans la peau. Sa saison s’étend entre l’été et l’automne-hiver. Peu calorique, dégustez-la crue ou dévoilez toute sa douceur dans de nombreux desserts.

• La pomme, tout comme la poire, concentre de précieux antioxydants dans sa pelure et est donc à choisir biologique car il s’agit de l’un des fruits les plus traités. Et n’oubliez pas qu’an apple a day keeps the doctor away (une pomme par jour éloigne le médecin)…

Les légumes de janvier

• La carotte, plante bisannuelle, est le principal légume-racine cultivé dans le monde. Elle est apparue à la Renaissance, en Hollande. Elle est souvent consommée crue, en jus, râpée, en salade, seule ou associée à d’autres légumes. C’est une source importante de caroténoïdes, qui lui donnent sa couleur orange, bénéfiques pour la protection des cellules.

• Le céleri rave est une plante bisannuelle qui se consomme autant crue (en salade, râpée) que cuite (en gratin, en purée, etc.) en accompagnement de viande. Très apprécié l’hiver, comme tous les légumes racines, il renferme vitamines, minéraux et de nombreuses fibres alimentaires.

• Les choux de Bruxelles sont récoltés en automne ou en hiver et se consomment à l’eau, sautés à la poêle, rôtis au four, en gratin, comme légumes d’accompagnement ou râpés en salade.

• Le chou-fleur est une plante herbacée bisannuelle, classiquement blanc en France, mais il en existe de diverses couleurs en Italie, comme le Violet de Sicile (violet) et le Romanesco (jaune soufre). Les rois Louis XIV et Louis XV en étaient friands, notamment sous forme de potage à la du Barry. Mais sa culture ne s’est vraiment développée qu’à partir de 1830.

• Le chou vert, frisé ou pommé, entre dans de nombreux plats d’hiver : pintade au chou, chou farci, etc. Une portion de 250 grammes de chou cuit couvre les trois quarts du besoin quotidien d’un adulte.

• La courge butternut est, comme la carotte et l’ensemble des courges, riche en caroténoïdes. Son petit goût de noisette est appréciable dans des plats salés (soupes, purées, gratins) aussi bien que sucrés (tartes).

• L’endive, ou chicorée de Bruxelles ou chicon, plante bisannuelle, n’a été découverte que vers 1850 par Franciscus Bresiers, qui en systématisa le forçage en cultivant la racine de chicorée en hiver, à l’abri de la lumière et du gel. On peut atténuer l’amertume de l’endive en évidant la base conique ou en ajoutant un soupçon de sucre.

• L’épinard serait originaire d’Asie centrale et a été introduit en Europe par les Arabes au XIIe siècle. Selon la date du semis, on obtient des épinards de printemps, d’été et d’hiver. Riche en béta-carotène, l’épinard a une action bénéfique sur la santé des yeux, ainsi qu’un fort pouvoir antioxydant.

• La mâche, longtemps cueillie comme plante sauvage, est cultivée depuis le XVIIIe siècle. La France est le premier producteur mondial. L’exploitation est concentrée en Loire-Atlantique. Elles sont surtout consommées crues en salade, parfois mélangées à des pommes, des noix, des betteraves, etc.

• Le navet est une plante herbacée bisannuelle dont il existe plus de 150 variétés. La racine du navet se mange cuite, sautée, gratinée, en purée, en jardinière, en accompagnement ou pour parfumer des potages, les pot-au-feu. En Alsace, le navet se prépare aussi râpé, salé, pour un résultat proche de la choucroute.

• Le panais est un légume ancien, cousin de la carotte, qui est très riche en fibres. Détrôné par la pomme de terre, sa culture a été quelque peu délaissée, sauf en Grande-Bretagne, dans les pays nordiques et en Afrique du Nord. Il est de retour en France depuis la fin du XXe siècle, réintroduit par les maraîchers bios et l’engouement pour les légumes anciens.

• Le poireau fait partie de la même famille que l’ail et l’oignon. C’est un légume très ancien qui se consomme cuit. On peut le manger froid en vinaigrette, mais il entre le plus souvent dans la préparation de plats chauds : tartes, quiches, gratins, potages, pot-au-feu, potées… Sous forme déshydratée, on le trouve dans les potages industriels.

• Le potimarron appartient à la famille des cucurbitacés et on le range dans la catégorie des légumes. Il a une saveur douce, avec un goût prononcé de marron et une chair épaisse et particulièrement crémeuse.

• Le potiron, à ne pas confondre avec la citrouille, même s’ils sont tous deux des cucurbitacées, autrement dit, des courges (dont les graines ont de nombreux bienfaits). Les potirons se récoltent à complète maturité et se consomment cuits. Peu caloriques et concentrés en micronutriments, ils se préparent comme légume ou comme dessert : en soupe, en purée, en gratin, en tarte, en tourte, en confiture, etc.

• Le radis noir, ou radis d’Espagne, radis d’hiver, raifort des Parisiens, aide le foie : il aide à éliminer les toxines. Il se consomme cru, pelé et coupé en lamelles ou râpé.

• Le rutabaga, qui ressemble au navet, se cuisine comme la pomme de terre. Il peut par exemple être servi en purée. C’est une source intéressante de vitamine C et de potassium.

• Le topinambour ou artichaut de Jérusalem, truffe du Canada… a été découvert par l’explorateur français Samuel de Champlain en 1603 lors de ses expéditions dans la Nouvelle France (actuel Canada). Il s’est rapidement développé en France grâce à sa culture facile.

Ouvrez simplement la coque du litchi entre vos ongles pour savourer la délicatesse de ce fruit.
Aussi beau que bon, ce délicieux fruit exotique présente une chair nacrée du litchi aux subtiles notes de rose.

2 commentaires

Le Cousin 26 déc. 23

“7 000 tonnes de litchis sont produites en France puisque La Réunion, Madagascar, la Guadeloupe et la Guyane en sont les principales régions productrices (source : Agreste 2022).” On peut supposer qu’un correcteur d’orthographe intempestif a transformé “La Martinique” en “Madagascar”, indépendante depuis 1960… À part ça, le litchi est effectivement un fruit particulièrement bon et frais, qui trouve toute sa place dans les desserts hivernaux, et le miel de litchi, qu’on trouve à La Réunion est également à recommander.

mariatotal 27 déc. 23

Madagascar produit bien des litchis, puisque j’en ai encore vu vendre au marché aujourd’hui. Et aucun correcteur orthographique n’a transformé la Martinique en Madagascar, mais le rédacteur de ma source a simplement oublié que Madagascar n’était plus en France depuis un certain nombre de lurettes. Et moi aussi… Il serait temps donc de me mettre à jour ! Merci pour cette rectification que je viens d’appliquer.

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