Cuisine et gourmandises de France et d’ailleurs
Préparation : 40 min Cuisson : 1 heure
Pour 6 personnes
Bière ambrée
La “Janssons frestelse” (traduit par “la tentation de Jansson”) est une spécialité suédoise traditionnelle pour le “smörgåsbord” (littéralement “buffet à l’eau-de-vie”, issu d’une tradition russe) ou le “julebord” (buffet de Noël). Hommage soit rendu à mon amie suédoise qui nous a régalé de ce gratin à base de pommes de terre, d’oignons et de sprats, petits poissons de la mer Baltique. À défaut de vous fournir auprès de l’épicerie suédoise de Paris, achetez des sprats de Riga (russes) dans une épicerie de produits d’Europe centrale ou chez certains poissonniers qui en vendent aussi.
Épluchez et hachez les oignons.
Faites-les revenir dans du beurre pendant quelques minutes sans les laisser trop colorer.
Lavez les pommes de terre, épluchez-les et coupez-les en bâtonnets, comme des allumettes.
Pour ce faire, l’idéal est d’utiliser la lame à couper les frites de votre robot, ou de votre mandoline.
Mélangez les pommes de terre avec les oignons.
Poivrez bien.
Égouttez les sprats en gardant la marinade.
Coupez-les en deux ou trois.
Préchauffez le four à 200° (thermostat 7).
Beurrez bien un grand plat à gratin et déposez une première couche de pommes de terre.
Recouvrez avec une première couche de poissons, puis des pommes de terre, une deuxième couche de sprats et terminez par les pommes de terre.
Poivrez bien le dessus.
Arrosez avec un peu de marinade de sprats et la moitié de la crème.
Enfournez une vingtaine de minutes.
Sortez le plat du four et arrosez avec le reste de la crème.
Recouvrez le gratin de chapelure et de quelques noisettes de beurre.
Enfournez encore une bonne demi-heure jusqu’à ce que les pommes de terre soient très moelleuses.
Gardez au chaud jusqu’au moment de servir.
Les sprats de Riga sont aussi appelés anchois de Norvège, sprot, esprot, etc. Proche de la sardine, fumé et mariné dans l’huile, ce petit poisson offre un goût puissant en bouche. C’est un poisson des eaux froides de la mer Baltique, comme le hareng ou la morue. Avec son dos bleuté, ventre argenté, ce poisson se confond souvent avec les jeunes harengs.
D’après Wikipedia, le nom de ce plat est attribué à Gunnar Stigmark dans un article publié par la revue spécialisée “Gastronomisk kalender”. Selon l’auteur, le nom viendrait du film “Janssons frestelse” (1929). La mère de Stigmark et sa cuisinière auraient baptisé ce plat du nom de ce film. Il s’est ensuite répandu ainsi dans les livres de cuisine. Ce plat est aussi très populaire en Finlande, sous le nom de “Janssoninkiusaus”.