Les lumières de décembre

Éditorial et humeur - 03 déc. 12

Chers Mariatotalonautes, la nuit tombe tôt après une journée souvent grise, en décembre… Les Scandinaves et les Anglo-Saxons adoptent un remède souverain : ils préparent les décorations, cuisinent les biscuits et éclairent la maison de mille chandelles : des bougies, partout des bougies… Rouges, en général, ou blanches. Essayez, ce sera la fête tout l’hiver !

Autour du 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception, a lieu chaque année à Lyon, la Fête des lumières. Cette année, elle se déroule du 6 au 9 décembre. La ville de Lyon vénère la Vierge Marie, sous la protection de laquelle elle s’est mise en 1643, alors que le sud de la France était touché par la peste. La fête est reconduite chaque année depuis 1852. La fête spontanée est accompagnée par des animations proposées par la municipalité et les professionnels du spectacle depuis 1989 (sous le mandat de Michel Noir). La participation populaire se maintient du fait des façades illuminées et des déambulations le soir du 8 décembre. La Fête des Lumières anime tous les quartiers avec des spectacles de lumière.

Le 13 décembre, c’est la Sainte-Luce ou Lucie, qui correspond à la fête des Lumières des pays nordiques où la sainte est représentée avec une couronne de bougies sur la tête. Et ce minuscule allongement des soirées y est célébré. Néanmoins, la durée du jour continue à décroître jusqu’au solstice d’hiver, mais le soleil se couche plus tard de quelques secondes. On peut aussi constater qu’il se lève toujours plus tard, et ce jusque vers début janvier. Luce vient du latin lux signifiant lumière, comme luce en italien ou luz en espagnol. Un diction du XIVe siècle, “à la Sainte-Luce, le jour croist du sault d’une puce”, traduit que la fête de la vierge de Syracuse, le 13 décembre, coïncidait avec la date du solstice d’hiver dans le calendrier julien. Mais l’introduction du calendrier grégorien en 1582 qui ramène le solstice d’hiver au 21-22 décembre.

Il est donc temps de réfléchir à Noël et à son train d’obligations, le plus souvent joyeuses, grâce au plaisir partagé. Néanmoins, pour organiser le programme des festivités, je réfléchis à des menus faciles à concocter, sans précipitation, et à mi-chemin entre tradition, modernité et simplicité.

Pour l’instant, je prépare mes bocaux de foies gras. Ils seront meilleurs après les fêtes. Autour du 20 décembre, je ferai une terrine de foie gras mi-cuit à manger pour les dix jours qui suivent. Puis, je ferai ma pintade aux raisins blonds, bien préférable à une dinde. En dessert, mon gâteau à l’ananas sera plus léger qu’une bûche. Au milieu de cette période, entre les réveillons, je servirai aussi mon risotto au homard. Les blinis accompagneront le tarama, les œufs de saumon ou le saumon artisanalement fumé, commandé chez un amateur éclairé. Si votre charcutier, comme le mien, fabrique son boudin blanc, essayez-le, ce peut être un pur délice d’onctuosité.

Ces petits conseils toujours pour ne pas se compliquer la vie.

À très bientôt.

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