Le Chardenoux

Restaurants - 04 mars 14

Ouvert à Paris en 1908, Le Chardenoux est l’un des derniers vrais bistros parisiens, inscrit aux Monuments historiques. La famille Chardenoux, originaire de Lozère, acheta l’affaire dès l’ouverture de la rue Jules-Vallès. En 2008, Cyril Lignac reprend le bistro Le Chardenoux et remet à l’honneur les produits du terroir et les spécialités de la cuisine française avec une touche de modernité. Pari gagné !

L’accueil, lors de la réservation, est engageant : quatre jours auparavant, la jeune personne au téléphone se met en quatre pour refaire son plan de salle pour vous satisfaire. Le jour dit, c’est confirmé, l’accueil et le service sont souriants et détendus. Dans ce bistro authentiquement Art nouveau, avec ses demi-cloisons surmontées de verre sablé aux motifs rococo, le marbre des tables est laissé nu et la lumière plutôt faible, à l’ancienne.

L’établissement propose un menu-carte à 39 euros pour une entrée, un plat et un dessert, sans aucun supplément. À quatre, nous nous répartissons la dégustation. L’œuf moelleux, champignons de Paris poêlés aux noisettes, sauce vin jaune est généreux avec une cuisson parfaite. Les ravioles de langoustines, céleri rave à la cannelle, crème de langoustines à la fève tonka se révèlent d’une finesse rare, bien que la noix de céleri dans la crème de langoustine couvrent la cannelle et la fève tonka annoncés. L’ensemble est tout de même irrésistible. Quant au carpaccio de Saint-Jacques au yuzu, juste acidulé et citronné comme il faut constitue une entrée raffinée et légère.

Pour suivre, les portions semblent assez modestes, mais l’onglet de bœuf Blanck Angus, béarnaise, purée de pommes de terre vanillée, en fait, se présente sous forme d’un morceau très charnu et très tendre. Les escalopes aux chanterelles, avec des pommes de terre rissolées aux herbes, sont si tendres que la viande est cuite rosée révélant ainsi toutes ses qualités. Le morceau de ris de veau en fricassée aux condiments acidulés, purée de carottes au curcuma, servi dans sa petite terrine, bien rissolé, dans un jus délicieux et absolument merveilleux. Les carottes qui l’accompagnent se laissent déguster et la purée de carotte me convertirait à ce légume. Soulignons que les légumes et accompagnements ne sont pas réduits à la portion congrue.
Il va sans dire que l’apprentissage en Aveyron de Cyril Lignac ne doit pas être pour rien dans la qualité de ses viandes.

Le pain perdu à la poire et caramel au beurre salé et le joli baba au rhum moulé en petit kouglopf, à la pâte bien briochée, et fourré de crème fouettée à la vanille terminent en beauté ce superbe repas.

Quant aux vins, bonne surprise, le sainte-foye bordeaux 2008, le moins cher parmi les rouges (25 euros), s’est révélé un excellent choix.

Avant Le Chardenoux, Cyril Lignac avait ouvert son restaurant Le Quinzième (14, rue Cauchy, dans le quinzième arrondissement de Paris) en 2005 et obtint sa première étoile Michelin en 2012.
En 2011, il ouvrit un second bistro, Le Chardenoux des prés, qui sert une cuisine identique au Chardenoux d’origine.

  • Le Chardenoux
    1, rue Jules Vallès
    75011 Paris
    (Métro Charonne et Faidherbe-Chaligny)

  • Tél. : 01 43 71 49 52

  • Ouvert tous les jours de midi à 14h30
    (samedi et dimanche de midi à 15 heures)
    et dîner de 19 à 23 heures

  • Le Chardenoux des prés
    27, rue du Dragon
    75006 Paris
    (Métro Saint-Germain des Prés, Saint-Sulpice, Mabillon, Sèvres-Babylone )

  • Tél. : 01 45 48 29 68

  • Ouvert tous les jours de midi à 14h30
    (samedi et dimanche de midi à 15 heures)
    et dîner de 19 à 23 heures

1 commentaires

Daniele 20 mars 14

Qu’ajouter de plus à cet article si élogieux sur le Chardenoux !
C’est en effet une excellente cuisine, dans un décor d’ancien bistro, avec un service très agréable .Une très bonne adresse à retenir pour y revenir…

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